Edito

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Ce qui est beau avec l'Internet, c'est que l'utilisateur devient actif vis-à-vis des "informations" qui lui sont adressées. C'est lui qui détermine ce qu'il veut voir ou savoir. C'est pour cela que la philosophie doit continuer de s'y développer : elle exige une participation personnelle de ceux qui s'y adonnent. 
Bien entendu, même désireux de connaître la joie de philosopher, l'internaute peut se contenter de zapper d'une page à l'autre. Mais c'est évidemment beaucoup moins amusant que d'intervenir personnellement pour dialoguer avec l'auteur d'une page, d'apporter sa contribution dans un forum, de mettre à l'épreuve ses propres arguments ainsi que ceux d'autrui... 

Choses qui arrivent rarement quand on regarde la télévision ou même lorsqu'on écoute un professeur. Bien sûr, le risque consiste à croire qu'on peut philosopher sans effectuer un travail de connaissance de soi, autrement dit sans mettre sérieusement en question ses propres préjugés. Mais comme le jeune guitariste peut apprendre la musique sans passer tout de suite par le solfège, tout en y venant petit à petit, lorsqu'il y voit de lui-même un intérêt réel, on peut s'attendre à ce qu'il en soit de même pour le candidat à la connaissance de soi...

Le but de ce site est de donner au philosophe débutant des moyens de commencer simplement mais sûrement. Je suis ouvert au dialogue, mais pour qu'il y ait dialogue, il faut que l'échange aille dans les deux sens. Si vous intervenez par exemple sur le concept de la philosophie que je développe ici, ce serait intéressant. Inutile en revanche de m'envoyer des demandes d'aides pour dissertations : l'intérêt de cet exercice est justement de vous confronter à un premier effort de réflexion personnelle.

Vous pourrez cependant trouver des sites avec davantage d'infos sur la page consacrée aux ressources philosophiques du net.

 

 
Il ne s'agit pas ici de rendre compte de tout ce qu'on peut faire grâce à l'Internet, mais de commencer à le faire. Philosopher, c'est toujours recommencer à zéro : voici donc un point de départ possible, qu'il s'agira par la suite de redéfinir, de reprendre.

A quoi bon ? 

Il n'est pas question de redevenir de nouveaux Sisyphes, forcément tristes, en s'imposant une tâche interminable. La philosophie n'est pas un travail qu'on ne consent à accomplir qu'en vue de son résultat. L'acte de réflexion est spontané, comme l'acte de marcher ou de courir. Le travail, au contraire, n'est pas spontané, ce n'est que le moyen qu'on se donne plus ou moins arbitrairement pour avoir le loisir de marcher, courir, réfléchir à son gré. La philosophie ne doit donc pas être vécue comme une tâche interminable, pas plus que ne doit l'être l'acte de marcher, qu'on sait sans désespoir avoir à recommencer chaque jour. 

Le philosophe n'est pas celui qui ne possède aucune certitude, de même que le joueur n'est pas celui qui ne possède rien à mettre en jeu, mais c'est celui qui, à chaque nouvelle question remet sur le tapis toutes ses certitudes, au risque de les perdre toutes. Ce risque, comme au poker ou à la roulette, constitue l'essentiel du plaisir de philosopher.

Christian Lars

 

 




"On peut très bien vivre sans philosopher, mais on vit beaucoup moins bien" Jankélévitch