La justice

Texte à trous.

  

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Justice et droit

Le tribunal de justice est l’ par laquelle le droit peut s’exercer contre sa transgression.

On dira que pour être , il suffit de respecter le droit, mais ce terme de droit est équivoque. On peut entendre par là le droit , ce qui est institué en fait comme règle organisant une société ou alors le droit , qui est ce qui serait autorisé à tout homme en raison de sa nature même d’être humain(intelligence, sensibilité, motricité etc.)

Si on change de norme d’une personne à l’autre, si pour les uns il y a une norme et pour les autres une autre norme, il y aura deux poids deux mesures comme on dit, il y aura . C'est pourquoi ce qui permettrait de traiter tout le monde équitablement ne peut qu’être une norme .
Rousseau : “ l’homme est né libre, mais partout il est dans les ”.
Pascal : “ en peu d’années de possession, les lois fondamentales changent ; le droit a ses époques (…) Plaisante justice qu’une borne ! Vérité au-deçà des Pyrénées, erreur au-delà ” (Pensée 294).
Justice et force doivent aller ensemble, car sans la force, la justice est inefficace et sans la justice, la force est . Mais comme la justice est difficile à définir universellement (elle est sujette à disputes), les hommes ont fait non que la justice soit forte mais que la force soit juste.

Conception théocratique de l'origine du droit ; Apôtre Paul : “ Que tout homme soit soumis aux autorités qui exercent le pouvoir, car il n'y a d'autorité que par et celles qui existent sont établies par lui. ” (Romains, 13 :1)
Le problème avec l’idée d’un droit du plus fort, c’est que le plus fort ne le reste jamais longtemps.
Argumentation de Rousseau sur le droit du plus fort : Céder à la force est une physique de fait, c’est ployer sous le poids d’une contrainte (comme l’arbre sous l’action du vent), ce n’est pas obéir par une obligation . Si le droit était l’effet de la force, alors le droit changerait quand celui qui est le plus fort . Mais alors l’idée de droit n’apporterait rien à celle de force, ce ne serait que le constat qu’il existe des faits successifs différents, sans qu’une norme dépassant ces faits permette d’en définitivement. Il suffirait en effet d’être assez fort pour désobéir pour qu’il soit juste de le faire.
Il n’y a de légitimité que dans ce qui nous sort de l’ de nature. Le seul cas où il serait légitime de aux lois, c’est lorsque la paix et la sécurité ne sont absolument pas assurés pour tous.

Théorie de la justice selon Rawls
Premier principe : chaque personne a un droit égal à jouir des politiques les plus étendues possibles (droit de conscience, d’expression, de mouvement etc.). Mais à lui seul, ce principe ne suffit pas pour coexister ensemble : la liberté naturelle d’être le plus fort, le plus honoré, le plus riche amène naturellement à une société où certains de leur liberté contre les autres, au nom de leur propre intérêt.
Second principe : les inégalités ne sont tolérables qu’à partir du moment où elles sont à l’ de tous, y compris les plus défavorisés. Ce principe ne pose donc pas que tous doivent avoir exactement les mêmes conditions de vie au départ (tous les mêmes revenus, avantages sociaux etc. : tâche impossible pour un Etat humain). L’ stricte, arithmétique, de chacun avec n’importe quel autre n’est donc pas au principe de la justice. Le fondement de la justice, c’est l’ de tous.
Nietzsche : “ revendiquer l’égalité des droits comme le font les socialistes de la caste assujettie n’est plus du tout l’émanation de la justice mais de la ” (Humain trop humain I, § 451). Mais on peut répondre à Nietzsche que si la justice est la recherche de l’ de tous, alors nul ne peut être accusé de vouloir dépouiller hypocritement l’autre.

Spinoza : “ Les actions qui produisent la sont celles qui se rapportent à la justice, à l'équité, à l'honnêteté. ” (Ethique IV, Appendice, chap. 15) Selon Spinoza, les principes de la justice ne peuvent se déduire de la nature humaine, au contraire ils relèvent en grande partie de la . Il faut donc toujours tenir compte des cas pour être équitable. Mais un critère permet de bien faire la différence avec l'iniquité : est équitable ce qui permet le mieux de produire la , c'est-à-dire l'union des esprits et des cœurs par opposition à l'usage de la . Ainsi dans certains cas, il faut que les conditions d'accès à certains biens soient égales pour tous, dans d'autres cas certaines inégalités apparaissent utiles à tous. Si malgré la diversité de ces cas, les inégalités comme l'égalité permettent de s' et de vivre mieux ensemble, elles sont toutes justes. Mais cela ne signifie pas que "tout soit relatif", que n'importe quoi puisse être appelé juste : si une situation d'égalité stricte ou d'inégalité empêche toute entre les membres d'un groupe (parce que seuls quelques uns sont avantagés), elle sera toujours injuste.